mercredi 10 juin 2009

Vie sauvage _ âmes sensibles s'abstenir !


Attention, je te re-préviens, ce qui suit peut heurter ta sensibilité et je n'aimerais pas te plomber le moral...mais si tu crois être un(e) dur(e) à cuire, alors ok, vas-y, lis ce qui suit.
Ah non, attends, si tu es végétarien(ne), laisse carrément tomber. Je ne plaisante pas.

Depuis une semaine, nous gardons la maison et les chiens de nos amis Tara & Andrew.

Abby golden-retriever-mimi et Vesper on-ne-sait-pas-trop-quoi-entêté

Je me faisais une joie à l'idée de ce house-sitting, sorte de retraite un peu à l'écart de la ville dans une belle maison entourée de forêts et de montagnes, avec 2 chiens.
Samedi dernier, nous sommes allés promener les chiens avec Dale, et au bord du sentier, on a vu ça :

un tout petit faon
avec un souci aux pattes antérieures
(malformation? blessure?)

Toujours est-il qu'il avait l'air mal barré. Les chiens ont tout de suite voulu l'attaquer, enfin surtout Vesper, ce gros c... de chien de m... qui n'écoute rien sinon son instinct.

On a tout tenté avec Dale pour ramener les chiens à la maison, Abby écoutait et nous suivait mais Dale a dû porter Vesper jusqu'à ce qu'il essaye de le mordre...arrivés près de la maison, les chiens se sont battus férocement et Vesper s'est enfui.

On savait où il était reparti...on a attendu, en stressant à l'idée de ce qui se passait un peu plus loin.
Vesper est revenu quelques minutes plus tard avec le faon décapité dans la gueule et il est allé se cacher au fond du jardin.
Ah j'avais prévenu, ce post est rude à lire.

Impossible de l'approcher pendant qu'il mangeait sa proie, nous avons dû attendre que Vesper soit rassasié pour l'attacher à son piquet.

Dans le pays des ours et autres coyotes, on devait faire disparaître une carcasse...décision...(on s'est presque engueulés avec Dale tellement on était bouleversés) la brûler en guise de petite cérémonie d'adieu.

Lorsque Dale a allumé le feu et à mon étonnement, j'ai éclaté en pleurs et exprimé ce que j'avais sur le coeur. J'avais eu beau me raisonner sur les lois de la nature, l'instinct animal et le fait que ce n'était pas pire qu'un animal à l'abattoir, je venais une fois de plus de me rendre compte que je n'étais pas aussi forte que je pensais.

Et ça m'a fait beaucoup de bien.

Voilà, j'ai choisi de vivre au Canada et je m'habitue petit à petit.

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